La tarification incitative des déchets, aussi appelée pay as you throw (payer selon ce qu’on jette), est utilisée un peu partout dans le monde. Elle est en place dans toutes les villes et villages d’Allemagne, d’Autriche et de Wallonie. En Ontario, elle est appliquée dans une bonne partie des municipalités. Plusieurs municipalités au Québec ont déjà implanté la tarification incitative, et plus de 600 autres envisagent de le faire ou en évaluent la possibilité ? Même dans la région, certains l’ont déjà adopté comme la Ville d’Amqui, de Matane ou encore la MRC des Basques !

Mais c’est quoi cette fameuse tarification incitative ? C’est un système où chacun paie en fonction de la quantité de déchets qu’il jette. Un peu comme une facture d’électricité ou d’eau : moins tu consommes, moins tu paies ! C’est ce qu’on appelle le principe d’utilisateur-payeur.

Il existe différents modèles :

1. Par volume
   1. Les déchets sont mis dans des bacs ou conteneurs.
   2. Plus le contenant est gros, plus le tarif est élevé.
2. Par fréquence
   1. Le nombre de collectes de déchets est compté (ex.: chaque fois que tu sors ton bac).
   2. Tu paies selon le nombre de levées.
3. Par poids
   1. Les déchets sont pesés à chaque collecte.
   2. Le tarif est basé sur le poids exact des déchets.
4. Par unité (vignettes prépayées)
   1. Tu achètes des vignettes pour chaque bac ou sac supplémentaire que tu veux faire ramasser.
   2. Chaque vignette coûte un montant fixe.

Mais les objectifs demeurent les mêmes :

•  Réduire la quantité de déchets envoyés à l’enfouissement
  •    En incitant les citoyens à trier, récupérer, composter et à moins jeter, on diminue la pression sur les sites d’enfouissement.
•  Responsabiliser les citoyens par le portefeuille
  •    Moins tu jettes, moins tu paies : chacun devient plus conscient de sa production de déchets et de ses choix de consommation.
•  Répartir plus équitablement les coûts
  •    Permets de répartir les coûts selon l’usage réel des services.

Et vous, seriez-vous partant pour avoir ça ici?

Karolyne Beauchamp, Conseillère en gestion des matières résiduelles